SITUÉE SUR LA ROUTE DU SABOT-D’OR, LA FERME PORCINE RELY, PROPRIÉTÉ DE VIVACO GROUPE COOPÉRATIF, PEUT COMPTER SUR DE PRÉCIEUX EMPLOYÉS POUR ATTEINDRE SES OBJECTIFS DE RENTABILITÉ ET DE PRODUCTIVITÉ.

José Regalado, Edwin Muj et Manuel Gasparico sont les trois socles sur lesquels prend appui la Ferme porcine Rely, une maternité de 600 truies de Thetford Mines.

Les trois hommes d’origine guatémaltèque ont du cœur au ventre, de l’énergie à revendre et une immense fierté de contribuer à l’atteinte des résultats enviables de la maternité porcine à haut statut sanitaire. Cette caractéristique minimise l’exposition des porcs en élevage aux pathogènes, un des éléments clés du succès de cette filière.

LA PRODUCTIVITÉ EN HAUSSE

Acquise en 2020 par Vivaco, la ferme, rénovée et remise sur pied grâce d’importants investissements (rénovation des bâtiments, remplacements d’équipements inefficaces), a rapidement vu ses principaux indicateurs de productivité faire des bonds qui ne laissent pas indifférents.

José, Edwin et Manuel y sont pour beaucoup. Sous l’œil attentif des travailleurs, parmi lesquels règne un solide esprit d’entraide, le nombre de porcelets sevrés par truie productive par année est passé de 20,06, au 31 décembre 2020, à 26,92 à pareille date en 2022, une amélioration de 34 %. Au 15 mars de cette année, la productivité s’était encore améliorée, atteignant 27,42 porcelets. Le taux de fertilité a lui aussi connu une nette amélioration, passant de 82,39 % à 88,94 % au cours de la même période, soit une amélioration de 8 %. Le taux de mort-nés, quant à lui, a chuté de 12,4 % à 6,5 % et ne cesse de s’améliorer.

Forte de ces résultats, la ferme compte produire pas moins de 15 000 porcelets en 2023. Sevrés à 19 jours, au poids de 6,1 kilos, ces derniers prendront le chemin des pouponnières et des engraissements d’Olymel pour y être élevés dans la filière de porc Nagano du transformateur, un produit de niche de qualité supérieure.

DES TRAVAILLEURS DE TALENT

Marylène Martineau, agronome et experte-conseil, et Frédérick Beaupré, contremaître des fermes propriétés de Vivaco Groupe Coopératif, tous deux au sein du Regroupement porcin des Deux Rives, ne tarissent pas d’éloges à l’endroit des travailleurs guatémaltèques qu’ils estiment autonomes, dévoués et minutieux.

Détection des chaleurs, insémination, suivi de l’état de chair, alimentation, test de gestation, vaccination, mise bas, sevrage : José, Edwin et Manuel sont présents à toutes les étapes du cycle de production réglé au quart de tour. Et ils n’hésitent pas à être de garde auprès des truies, même la nuit, lorsqu’elles mettent bas. « On sauve beaucoup de porcelets comme ça », fait savoir José, leader et motivateur du trio.

Pour les appuyer dans leurs prises de décisions, les équipements de gestion d’alimentation et d’ambiance, Gestal et Maximus, assurent précision et fiabilité des données. « Des outils dont on ne peut plus se passer lorsqu’on se fixe des objectifs de productivité hebdomadaire, mensuel et annuel », estime Frédérick Beaupré.

Les prochaines étapes : instaurer encore plus de pratiques d’élevage pour favoriser le bien-être animal, dont l’élevage des truies en groupes. « Il faut un suivi constant pour améliorer les résultats et tout a été mis en place pour y arriver », conclut Marylène Martineau.

Auteur

Patrick Dupuis, Agr.

Directeur et rédacteur en chef | magazine Coopérateur